Description
Aussitôt couronné roi de la jungle, Léon le lion devient tyran. Imbu de son pouvoir, il invente des lois de plus en plus cruelles, allant jusqu’à obliger les oiseaux à ne plus voler.

Les animaux commencèrent à avoir peur, puis à se révolter. Pendant ce temps, aux confins du royaume, la maman de Guili, le petit oiseau, éduqua son enfant en lui donnant tout l’amour du monde et oublia de lui briser les ailes… Il est désormais le seul oiseau à avoir gardé une liberté de mouvement qui devient aussi celle de penser. Le petit Guili est le seul à ne pas avoir eu les ailes brisées comme l’affreux et sanguinaire roi Léon le lion l’avait ordonné.

Un jour, le roi vient à passer dans la région où vit Guili. Libre jusqu’au bout des ailes, l’oiseau s’enfuit avec la couronne royale dans le but de la confier à un animal plus clément. Mais, à tour de rôle, les animaux couronnés montrent des signes de despotisme.

Devant le ridicule de la situation, petit Guili choisit d’abandonner la couronne au fond de l’océan.

À la manière d’une fable animalière, le récit met en garde contre l’ivresse du pouvoir dont personne n’est véritablement à l’abri. L’histoire à portée politique illustre bien la terreur exercée par un dictateur que seul un esprit totalement libre peut parvenir à détrôner.

Simple et habile, le texte s’accompagne d’illustrations pleines d’intelligence, composées de collages et d’aplats aux couleurs riches, le tout rehaussé de traits de pastel. La finale du récit suggère une relance de l’histoire, alors que la couronne larguée à la mer trouve preneur.

Mario Ramos nous offre un conte où l’innocence et l’enthousiasme de la jeunesse fait surgir la vérité en déclarant autrement que « le roi est nu ». Ici, seule une couronne l’habille et lui donne un pouvoir.

Le petit Guili s’emparera de cette couronne pour la donner à d’autres animaux, et à chaque fois ce symbole sera le révélateur des peurs et des défauts de ceux qui la portent.

« Le petit Guili » est un conte drôle et plein de sagesse, auquel la disparition récente de Mario Ramos donne une grande profondeur. L’auteur de « C’est moi le plus fort » y déploie un talent immense révélant ultimement la place importante qu’il avait su gagner dans le paysage de l’édition jeunesse de ces vingt-cinq dernières années. Un très bel album qui ravira petit·es et grand·es dès 3 ans.

Spécificité pédagogique
Annoncer la Couleur vous propose une fiche pédagogique pour réaliser un atelier philo autour de cet album. En téléchargement ci-dessous!

Disponibilité: Dans les centres de prêts