Description
1950, la guerre est finie depuis cinq ans. De Brest il ne subsiste plus rien. Des bombardements massifs et des combats acharnés de presque un mois ont anéanti la ville, son port, son arsenal. Brest est un désert. Il faut tout reconstruire. 1950, Brest est un immense chantier. De la ville fortifiée, aux ruelles étroites, une nouvelle ville va surgir, orthogonale, rectiligne, ordonnée, moderne, ce sera Brest-la-Blanche, qui deviendra très vite, Brest-la-grise. Des milliers d’ouvriers travaillent sur les chantiers.
1950. C’est la grève. Les chantiers sont immobilisés, les ouvriers de l’Arsenal rejoignent le mouvement. De violents affrontements surviennent lors des manifestations. Le 17 avril, le drame se produit. La police tire sur la foule, blessant plus de vingt personnes et tuant un homme. Édouard Mazé. Le lendemain, appelé par la CGT pour tourner un film sur le mouvement, René Vautier débarque clandestinement à Brest (il est alors recherché par la police suite à un premier film documentaire, Afrique 50, témoignage sans concessions du système colonial français d’après guerre). René arrive dans une ville en état de siège. Le lendemain, ont lieu les obsèques d’Édouard Mazé. Une foule immense, un peuple entier accompagnera son cercueil.
Format : Bande-dessinée